Suite à des pressions des Nations-unies, les autorités kényanes ont récemment saisi à Nairobi des biens immobiliers appartenant à Kabuga.
Par la voie de Me Kenneth Ogetto, son avocat kényan, Mme Joséphine Mukazitoni, a demandé au gouvernement kényan de ne pas céder aux pressions du TPIR, selon le quotidien kényan.
Me Ogetto a attaqué en justice une ordonnance de mai dernier gelant un compte sur lequel étaient versés régulièrement des loyers d'immeubles appartenant à la famille Kabuga, selon le journal. Mme Kabuga clame tout haut qu'elle n'est pas recherchée par le TPIR et que, par conséquent, elle ne devrait pas être affectée par cette saisie.
Le TPIR continue cependant d'affirmer que l'homme d'affaires rwandais continue de se cacher au Kenya et que sa fortune lui permet d'échapper à la traque.
Interrogé, le porte-parole du TPIR, Roland Amoussouga, a refusé de commenter une affaire qui se trouve déjà devant un tribunal.
Un des hommes les plus riches du Rwanda au début des années 1990, Félicien Kabuga est accusé notamment de génocide.
Il s'était d'abord réfugié en Suisse avant de se réfugier en République démocratique du Congo (RDC) puis au Kenya, où il a échappé à au moins trois tentatives d'arrestation. Il est soupçonné d'avoir bénéficié de la protection de l'ancien président kényan, Daniel Arap Moi (1978-2002).
Membre du parti présidentiel rwandais de l'époque, le Mouvement républicain national pour la démocratie et le développement (MRND), M. Kabuga était par ailleurs parent par alliance de l'ex-président rwandais Juvénal Habyarimana, dont l'assassinat le 6 avril 1994 avait déclenché le génocide.
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