L'ancien responsable de l'école des sous officiers de Butare qui avait été condamné à 25 ans de prison s'est vu reconnaître ses arguments d'appel, et les juges ont ordonné qu'un nouveau procès lui soit fait pour incitation directe et publique à commettre le génocide lors d'un discours prononcé à Gikore. Il est en prison depuis 8 ans.
Karera, l'ancien préfet de Kigali rural, qui a été condamné à la prison à vie a insisté sur son absence physique lors de faits qui lui étaient reprochés. Coincé chez son fils il ne pouvait être sur les lieux des massacres, ont plaidé ses avocats.
Dans les procès Butare, qui dure depuis sept ans, Elie Ndayambaje, le maire de Muganza, est le dernier accusé à présenter sa défense. Sur les trente témoins proposés par Me Pierre Boule, prés d'une vingtaine ont déjà comparu. Cette session est prévue pour durer jusqu'au 3 octobre et les avocats s'inquiètent déjà sur les limitations apportées au volume de leur mémoire, 200 pages.
Le procès du lieutenant-colonel Ephrem Setako a commencé lundi. La chambre est présidée par le juge Erik Mose et le défenseur principal est Me Lennox Hinds. Un premier témoin protégé et partiellement à huis clos, est venu pour l'accusation. Le second commencera lundi. Vingt cinq sont annoncés.
Une conférence de mise en état s'est par ailleurs déroulée dans le procès de Leonidas Nshogoza, cet enquêteur accusé d'avoir incité à de faux témoignages. Le procès est prévu pour démarrer fin décembre. Le greffe devra d'ici là régler le problème de son avocat, Me Philippe Greciano, commis d'office mais rejeté par l'accusé qui lui préfèrerait Me Allison Turner.
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