Après le retrait de Mme Arrey, qui devait présider les débats, « une conférence de mise en état » devait avoir lieu mardi mais le greffe a annoncé pendant la journée que cette réunion entre les juges restants et les parties était reportée à mercredi.
Originaire de Mugina, dans l'ancienne préfecture de Gitarama (centre), Hategekimana, qui plaide non coupable, fait partie des 5 accusés que le procureur en chef du TPIR, Hassan Bubacar Jallow, a cherché en vain à faire juger par les tribunaux rwandais.
Inculpé de génocide, complicité de génocide, assassinats et viols, cet officier qui commandait le petit camp militaire de Ngoma, dans la ville de Butare (sud) en 1994, est notamment accusé d'avoir en personne dirigé des attaques meurtrières contre les Tutsis et commis des viols.
L'incertitude dans laquelle se trouve son procès rajoute aux difficultés du TPIR dont le calendrier judiciaire pour la nouvelle année est extrêmement chargé, le Conseil de sécurité ayant demandé avec insistance que tous les procès en première instance soient terminés d'ici décembre.
Un premier grain de sable s'était déjà glissé dans les rouages du tribunal avec le report sine die du début du nouveau procès du lieutenant-colonel Tharcisse Muvunyi dans lequel toutes les auditions des témoins de la défense et de l'accusation devaient se dérouler du 12 au 23 janvier.
En annonçant l'ajournement, le juge Dennis Byron, également président du TPIR, n'avait pas caché qu'il était « stressé » par cet atermoiement dû à l'absence des avocats de Muvunyi.
ER/GF
© Agence Hirondelle