Selon l'arrêt, Karera, 70 ans, a incité, aidé et encouragé, d'avril à juin 1994, les massacres de Tutsis dans la commune de Rushashi et à l'église de Ntarama (deux localités de sa préfecture) ainsi qu'à Nyamirambo, un quartier de la capitale où il avait une résidence.
Les juges d'appel ont invoqué « la gravité des crimes » commis par Karera, « le nombre important des victimes » et ont souligné que «les circonstances aggravantes l'emportent sur les circonstances atténuantes ».
Karera a été arrêté à Nairobi, au Kenya, le 20 octobre 2001 et transféré le lendemain au centre de détention du TPIR, à Arusha, dans le nord de la Tanzanie.
En première instance, l'ancien directeur de cabinet au ministère de l'Intérieur, Callixte Kalimanzira, a poursuivi sa défense. Jeudi, il a cité son épouse Salomé Mukantwali réfugiée au Kenya.
Cette dernière a décrit son mari comme un bon chrétien incapable de verser le sang d'un être humain. Mardi prochain, Kalimanzira sera lui-même à la barre comme dernier témoin de sa défense.
Le procès pour outrage au tribunal de l'avocat rwandais Léonidas Nshogoza, qui aurait dû débuter cette semaine, a été reporté à lundi prochain. Me Nshogoza, qui clame son innocence, est accusé d'avoir suborné des témoins en échange de dépositions en faveur de l'ex-ministre de l'Enseignement supérieur, Jean de Dieu Kamuhanda, condamné définitivement à la prison à vie.
Une conférence de mise en état est prévue lundi prochain pour tenter de sortir de l'enlisement le procès de trois anciens dirigeants du MRND, paralysé par la maladie de l'un des accusés, l'ex-président du parti, Mathieu Ngirumpatse.
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