Inculpé de génocide, complicité de génocide, assassinats et viols, cet officier qui commandait le petit camp militaire de Ngoma, dans la ville de Butare (sud) en 1994, plaide non coupable.
« Il a ordonné aux civils hutus, aux Interahamwe et aux soldats de tuer les Tutsis dans la région de Butare », a déclaré William Egbe, du bureau du procureur. « Il a par ailleurs ordonné à ses militaires du camp Ngoma de violer les femmes tutsies avant de les tuer », a poursuivi M. Egbe.
Le substitut du procureur a enfin accusé le lieutenant d'avoir armé les forces génocidaires ä Butare, en leur fournissant fusils, grenades et machettes.
Après sa déclaration liminaire, Egbe a cité le premier des 24 témoins qu'il entend faire défiler à l'appui de ces accusations.
Le procès se poursuivra mardi.
Originaire de Mugina, dans l'ancienne préfecture de Gitarama (centre), Hategekimana qui plaide non coupable, fait partie des 5 accusés que le procureur en chef du TPIR, Hassan Bubacar Jallow, a cherché en vain à
faire juger par les tribunaux rwandais.
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