Pascal Makuza, âgé de 17 ans en 1994, est poursuivi entre autres pour « complicité d'assassinat de 72 personnes au niveau du Café de Nyakabanda » à Kigali.
Dans sa plaidoirie de non culpabilité, l'accusé reconnaît le port d'uniforme et d'armes à feu mais nie catégoriquement son statut de militaire. Il rejette également toute responsabilité ou complicité dans la mort de toutes ces personnes.
Au cours des débats qui ont duré près de 4 heures, 6 témoins ont défilé pour apporter leurs preuves à l'accusation.
Selon eux, les 72 personnes assassinées se trouvaient à bord d'un bus affrété par le Colonel Tharcisse Renzaho, préfet de la ville de Kigali pendant le génocide de 1994 et aujourd'hui jugé au TPIR à Arusha.
Si Makuza était jugé coupable, sa qualité de mineur primerait-elle sur son statut de militaire et agirait-elle comme circonstance atténuante ? « Je ne sais pas encore », a répondu Benoît Ngarambe, président de la juridiction gacaca Nyakabanda, à l'Agence Hirondelle.
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