Le docteur Marcel Gakire, la cinquantaine, était poursuivi pour organisation et supervision du génocide, exécution du génocide, mise en place et supervision de barrages routiers, complicité de divers assassinats à Nyamirambo, un quartier de la capitale rwandaise.
La juridiction populaire gacaca d'appel de Nyamirambo l'a reconnu coupable de complicité dans le meurtre d'un jeune homme tué à un barrage.
Au cours des débats qui ont duré près de deux mois et demi, une dizaine de témoins à charge avaient affirmé qu'il avait supervisé deux barrages routiers auxquels plusieurs personnes avaient été tuées pendant le génocide.
Ils avaient ajouté qu'il avait fait décimer 3 familles entières.
L'accusé avait réfuté toutes ses allégations, avançant qu'il était lui-même menacé en 1994.
Les témoins cités pour sa défense étaient, soit des membres de sa famille, soit des détenus poursuivis ou condamnés pour leur participation au génocide.
Détenu depuis 1999, il devrait sortir de prison dans 4 ans.
Certains parmi les survivants de Nyamirambo ont cependant déjà annoncé qu'ils allaient demander la révision de ce procès. « Il est presque acquitté, en dépit de preuves accablantes !», s'est indigné l'un d'entre eux.
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