Ancien commandant du camp militaire de Ngoma, l'accusé clame son innocence.
Désigné par le nom de code CBB, le témoin était sur le point de terminer sa formation à l'Ecole des sous-officiers (ESO) à Butare (sud) pendant le génocide.
Il a affirmé que le camp militaire de Ngoma, situé dans la même ville que l'ESO, ne comptait presque pas de militaires valides pendant le génocide.
Il n'y avait que des blessés de guerre en convalescence, a déclaré le témoin, en affirmant qu'après le 6 avril 1994, l'ESO devait chaque jour déployer un peloton pour assurer la sécurité de ces invalides.
Le procureur allègue que les soldats du camp Ngoma se sont adonnés à des exactions de toutes sortes contre la population civile de Butare au lieu de la protéger. Ce que la défense conteste, en arguant que les hommes de ce camp ne pouvaient même pas assurer leur propre sécurité.
Le lieutenant Hategekimana présente ses moyens de preuve depuis le 22 juin dernier.
Son procès s'est ouvert le 16 mars dernier et le procureur a bouclé son accusation le 4 mai.
Originaire de l'ancienne commune de Mugina, dans le centre du Rwanda, Hategekimana répond de crimes perpétrés dans la cité universitaire de Butare (sud) et ses environs en 1994.
Il fait partie des 5 accusés que le procureur du TPIR, Hassan Bubacar Jallow, a cherché en vain à renvoyer aux tribunaux rwandais.
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