Egalement juriste de formation, Setako était directeur des Affaires juridiques au ministère de la Défense pendant le génocide de 1994.
« Je demande la peine maximale, l'emprisonnement à vie », a déclaré la Nigériane Ifeoma Ojemeni Okali, qui représentait l'accusation. En tant que militaire et homme de loi, « Setako était tenu de faire respecter le caractère sacré de la vie humaine » mais il a choisi le camp des tueurs, a plaidé Mme Ojemeni Okali.
L'officier est notamment accusé d'avoir participé, dans la nuit du 6 au 7 avril 1994, à l'élaboration d'une liste de Tutsis à tuer dans les communes Mukingo et Nkuli ainsi que d'avoir incité aux massacres lors de réunions dans ces deux entités administratives de la préfecture de Ruhengeri (nord).
Pour sa part, Lennox Hinds, l'avocat américain de Setako, a affirmé que le procureur n'avait pas prouvé « au-delà de tout doute raisonnable » la responsabilité criminelle imputée à Setako.
Les parties doivent terminer la présentation de leurs conclusions finales vendredi.
Setako a été arrêté dans un centre de demandeurs d'asile aux Pays Bas en février 2004 et son procès a débuté le 25 août 2008.
Plusieurs autres officiers de l'anciennes armée rwandaise ont été inculpés par le TPIR. En juin dernier, le procureur a requis la prison à vie à l'encontre des anciens chefs de l'armée et de la gendarmerie, les généraux Augustin Bizimungu et Augustin Ndindiliyimana. Ils attendent leur verdict.
En décembre 2008, le colonel Théoneste Bagosora, ex-directeur de cabinet au ministère de la Défense, le colonel Anatole Nsengiyumva, ancien commandant du secteur opérationnel de Gisenyi (nord), et le major Aloys Ntabakuze, ancien commandant du bataillon paracommando, ont été condamnés à la prison à vie. Ils attendent de comparaître en appel.
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