"Je peux confirmer que le lieutenant Ildephonse Hategekimana a été arrêté", a déclaré le porte-parole du TPIR, Roland Amoussouga. Le fonctionnaire onusien a néanmoins refusé de donner des détails sur les circonsatances de l'arrestation et le transfert attendu de l'accusé vers le centre de détention du TPIR.
Ildephonse Hategikimana est coaccusé avec deux autres officiers des ex-Forces Armées Rwandaises (FAR) : le lieutenant-colonel Tharcisse Muvunyi, détenu à Arusha, et le capitaine Ildephonse Nizeyimana, en fuite.
Selon l'acte D'accusation, les trois hommes "ont, dans la plupart des cas, incité, encouragé, facilité et ou soutenu entre autres les [miliciens] Interahamwe et les soldats qui ont commis les tueries, les enlèvements et les destructions de biens".
l'acte D'accusation relève que des massacres de Tutsis ont eu lieu dans diverses localités de la province de Butare, notamment aux paroisses de Ngoma et Nyumba, au groupe scolare de Ngoma, au couvent des soeurs Benebikira à Sovu, au dispensaire de Matyazo ainsi que dans des quartiers musulmans de la ville de Butare.
Le lieutenant Hategekimana se trouvait par ailleurs sur une liste de suspects pour lesquels Washington a offert jusqu'à cinq millions de dollars à quinconque fournirait des informations qui permettraient de les appréhender.
Trois autres personnes figurant sur cette liste comportant une dizaine de noms ont déjà été arrétées à savoir l'ancien chef D'Etat-major des FAR, le général Augustin Bizimungu, interpellé en Angola, l'ancien préfet de la ville de Kigali, le colonel Tharcisse Renzaho, en République démocratique du Congo (RDC), et l'ancien maire de Murambi (province Umutara, nord-est du Rwanda), Jean-Baptiste Gatete, au Congo Brazaville.
AT/FH/DO (ha'0218a )