« La comparution initiale aura lieu lundi prochain. Ndahimana sera assisté par l'avocat tanzanien Bharat Chadha», a annoncé à l'agence Hirondelle le porte-parole du TPIR, Roland Amoussouga.
Plus tôt dans la journée, dans un entretien avec l'agence Hirondelle, le procureur en chef du TPIR, Hassan Bubacar Jallow, s'était réjoui de l'arrestation et du transfèrement de Ndahimana mais en souhaitant davantage de coopération de la part des autorités congolaises.
M.Jallow a souvent affirmé que la plupart des 12 accusés en fuite se cachaient en RDC.
Inculpé de génocide et de crimes contre l'humanité, l'ex-maire de Kivumu (ouest du Rwanda) a été arrêté dans un village de l'est de la RDC le 11 août dernier.
Il est notamment poursuivi pour le massacre de plus d'un millier de Tutsis qui avaient cherché refuge dans le complexe de l'église catholique de Nyange (ouest) en avril 1994. Ils sont morts ensevelis par des briques et des tuiles lorsque l'église a été détruite par un bulldozer.
Lundi, l'acte d'accusation lui sera lu pour lui donner l'occasion de plaider coupable au non coupable de façon formelle.
Le retard de son transfèrement avait failli faire monter le ton entre le TPIR et Kinshasa.
La remise au TPIR de l'ex-maire de Kivumu porte à trois le nombre des détenus en attente de l'ouverture de leurs procès. Les deux autres sont l'ex-ministre de la Jeunesse, Callixte Nzaboniman, et l'ancien haut fonctionnaire au ministère de la Famille, Jean-Baptiste Gatete.
L'ex-patron de la filière thé, Michel Bagaragaza, a permis au tribunal de gagner du temps, en plaidant coupable la semaine dernière au terme de laborieuses négociations avec le bureau du procureur. Il a ainsi renoncé à un procès en bonne et due forme.
Pour sa part, l'économiste Augustin Ngirabatware, ancien ministre du Plan et gendre de l'homme d'affaires Félicien Kabuga, souvent présenté comme l'argentier du génocide perpétré contre les Tutsis en 1994, est jugé depuis mercredi.
ER/GF
© Agence Hirondelle