A la reprise des débats, la chambre poursuivra l'audition des témoins de l'ex-secrétaire général du parti, Joseph Nzirorera qui présente sa défense depuis le 23 octobre.
L'accusé a déjà fait comparaître 12 témoins sur les 55 prévus, selon Peter Robinson, son avocat principal américain.
Nzirorera, un ingénieur civil de formation, comparaît avec l'ex-président du MRND, Mathieu Ngirumpatse, et l'ancien vice-président du parti, Edouard Karemera.
Ces deux derniers sont des juristes de formation qui ont eu à exercer la profession d'avocat dans leur pays.
Accusés de crimes de génocide et de crimes contre l'humanité, les trois hommes répondent notamment de viols perpétrés en 1994 par des jeunes du MRND. C'est ce que le procureur appelle la responsabilité de supérieur hiérarchique.
Les inculpés rétorquent que la partie adverse n'a pas prouvé l'existence de liens de subordination entre eux et les auteurs de ces crimes.
Dans le procès de l'ancien sous-préfet de Gisagara (sud), Dominique Ntawukulillyayo, la chambre a fixé lundi au 08 décembre prochain le début du témoignage de l'accusé. Vingt- deux témoins sont déjà venus à la rescousse de cet ancien responsable administratif qui répond notamment du massacre de milliers de Tutsis qui s'étaient retranchés en avril 1994 sur la colline de Kabuye, dans sa sous-préfecture.
Le procès de l'ex-ministre de la Jeunesse, Callixte Nzabonimana, s'est poursuivi cette semaine avec le défilé des témoins à charge, dont la plupart ont été entendus principalement à huis clos, pour des raisons de sécurité.
Ce sera le seul procès à se poursuivre la semaine prochaine.
ER/GF
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