Les corps des victimes ont été exhumés la semaine dernière à Nyamirambo, un quartier de Kigali. Les 30 corps avaient été jetés dans une fosse commune, près de l'endroit où était érigé « le saint barrage » routier que tenait Hanyurwabake en avril 1994.
Selon des témoignages entendus samedi, les 30 victimes sont toutes tombées au « saint barrage », ce que nie Hanyurwabake qui ne conteste cependant pas le fait qu'il tenait le barrage.
Par ailleurs, toujours selon les souvenirs des habitants de l'endroit, des hommes du barrage «la brigade » qui était supervisé par Baziruwiha sont également venus prendre part à ce massacre.
Les deux condamnés répondront de ces nouveaux faits dans un nouveau procès.
Parmi les victimes, la population a pu identifier Aloys Hakizimana qui était employé de l'ambassade des Etats-Unis à Kigali et son épouse, Redempta Umumararungu.
Inspirées des anciennes assemblées villageoises lors desquelles les sages, assis sur le gazon, réglaient des différends, les gacacas (prononcer gatchatcha) sont chargées de juger la plupart des auteurs présumés du génocide de 1994 qui a fait, selon l'ONU, près de 800.000 tués, essentiellement d'ethnie tutsie.
Elles peuvent prononcer jusqu'à la peine de réclusion criminelle à perpétuité, la peine la plus lourde au Rwanda.
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