La seule condition posée par le tribunal est qu'il laisse une adresse au Rwanda où la justice pourra le contacter lorsqu'elle aura besoin de lui, a ajouté la radio.
Interrogé par l'agence Hirondelle, Me Jean-Bosco Kazungu (du barreau de Kigali), l'un des six défenseurs d'Erlinder, s'est réjoui de cette remise en liberté, soulignant que l'accusé « est désormais libre d'aller se faire soigner aux Etats-Unis pendant que le dossier se poursuit ».
Le juriste américain a été arrêté à Kigali le 28 mai alors qu'il venait défendre l'opposante Victoire Ingabire, elle-même accusée de nier le génocide des Tutsis.
Par ailleurs, Me Erlinder défend au Tribunal pénal international pour le Rwanda (TPIR) le major Aloys Ntabakuze, condamné à la perpétuité en première instance et qui attend son procès en appel.
Mardi, le TPIR avait fait valoir l'immunité de l'avocat et exigé sa libération immédiate, affirmant qu'il était poursuivi en partie pour le contenu de ses interventions dans le cadre de sa mission au tribunal international.
En avril dernier, M. Erlinder et un autre avocat américain Kurt P. Kerns, avaient déposé plainte contre Paul Kagame, affirmant que le président rwandais était responsable d'avoir provoqué le génocide.
ER/GF
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