Selon une décision écrite rendue jeudi, les trois témoins à charge, tous désignés par des noms de code, seront entendus à partir du 24 août prochain, s'ajoutant aux dix-sept qui sont déjà passés à la barre.
Après leurs dépositions, l'accusation sera déclarée close dans cette affaire.
Selon une précédente ordonnance, l'accusé, qui est également gendre de Félicien Kabuga, le principal suspect encore recherché par le TPIR, entamera sa défense le 15 novembre prochain et aura jusqu'au 12 février 2011 pour citer ses témoins.
L'ancien dignitaire, qui clame son innocence, est accusé d'avoir incité aux massacres de Tutsis à Nyamyumba (nord), sa commune natale, et d'avoir détourné des fonds du ministère au profit des miliciens Interahamwe, principaux bras armés du génocide.
Docteur en économie de l'Université de Fribourg (Suisse), il a été, dans son pays, enseignant à l'Université Nationale du Rwanda (1986-1994), puis ministre du Plan (1990-1994).
Après son départ en exil en juillet 1994, il a travaillé dans différents instituts de recherche au Gabon et en France.
Arrêté en Allemagne le 17 septembre 2007, l'ex-ministre se trouve entre les mains du TPIR depuis le 08 octobre 2008. Son procès, qui s'illustre par sa lenteur alors que le tribunal a commencé depuis longtemps son compte à rebours, a débuté le 23 septembre 2009.
ER/GF
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