"A ce moment nous ne parlions pas d'Interahamwe (les milices du MRND) mais de sans affiliation. Ces voyous ne répondaient à aucune autorité visible." a dit le témoin protégé GRR, un officier rwandais qui travaillait au quartier général des Forces armées rwandaises à Kigali au moment du génocide.
Ngirumpatse est jugé devant le Tribunal pénal international pour le Rwanda (TPIR) conjointement avec l'ancien président du MRND, Edouard Karemera, qui a pour sa part achevé la présentation de sa défense.
Les deux hommes sont inculpés de sept chefs d'accusation, dont génocide, complicité de génocide, entente en vue de commettre le génocide et crimes contre l'humanité, principalement commis par des membres de leur parti et de son aile jeunesse, la milice Interahamwe.
Interrogé par l'avocat principal de la défense Chantal Hounkpatin, le témoin a expliqué qu'il serait "faux" d'assimiler ces voyous aux Interahamwe.
Au cours de son témoignage, GRR a également expliqué que l'armée n'avait jamais entraîné les milices Interahamwe.
Enfin, après avoir expliqué pendant plusieurs heures en détail comment la situation sécuritaire s'était détériorée à Kigali, le témoin a nié que l'armée ait distribué des armes aux miliciens.
Le procès continue lundi avec le contre-interrogatoire du témoin GRR.
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