Après le génocide de 1994, le général a gravi les échelons dans la nouvelle armée rwandaise au point de devenir ministre de la Défense, un poste dont il a été relevé en 2003.
« Les Interahamwe étaient une aile jeunesse comme d'autres partis politiques en avaient », a déclaré le général, aujourd'hui en exil en Suisse. Même l'ex-rébellion du Front patriotique rwandais (FPR), aujourd'hui au pouvoir, avait une aile jeunesse, a dit le général.
Il a par ailleurs déclaré qu'après l'assassinat du président Juvénal Habyarimana, des combattants du FPR s'infiltraient parmi la population civile pour commettre des actes de violence dont la responsabilité était ensuite rejetée sur les Interahamwe du MRND.
Le général Habyarimana, qui poursuit sa déposition mercredi, était cité pour la défense de Mathieu Ngirumpatse, ancien président du MRND.
Inculpés de crimes de génocide et de crimes contre l'humanité, Ngirumpatse et son co-accusé, l'ancien vice-président du parti, Edouard Karemera qui a terminé sa défense, répondent surtout d'exactions commises en 1994 par des membres de leur parti, en particulier les jeunes.
Ils clament leur innocence, affirmant qu'il n'exerçaient pas de contrôle de droit ou de fait sur les membres du parti.
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