Le témoin témoignait pour la défense de l'ancien président du MRND, Mathieu Ngirumpatse, qui comparaît dans le cadre d'un procès groupé au coté de l'ancien vice-président du parti, Edouard Karemera.
Au cours de son contre-interrogatoire, le témoin a déclaré que les allégations selon lesquelles le MRND essayait de faire échouer l'application des accords d'Arusha n'étaient pas fondées mais visaient en réalité à discréditer le parti.
Un document signé par le parti de Pascal Ndegejegho, le MDR, affirmait pourtant en février 1994 : "Le bureau politique du MDR demande au MRND, à son président aussi bien qu'à ses ministres de cesser de bloquer les efforts du gouvernement pour faire appliquer les accords d'Arusha"
"Ce paragraphe visait à discréditer le MRND", a expliqué Ndengejeho, ajoutant qu'il était normal en période de multipartisme d'essayer d'avantager son camp.
L'ancien ministre a conclu son témoignage mardi. L'affaire se poursuit mercredi.
Le procureur a inculpé Ngirumpatse et son co-accusé Karemera de sept chefs dont génocide, complicité de génocide, incitation à commettre le génocide et crimes contre l'humanité principalement commis par des membres de l'aile jeunesse de leur parti, les Interahamwe.
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