Originaire de la préfecture de Byumba (est), Gatete, un ingénieur agronome de formation, est inculpé de crimes de génocide et de crime contre l'humanité.
Pendant le génocide des Tutsis en 1994, il était directeur au ministère de la Famille et de la promotion féminine, un portefeuille alors détenu par Pauline Nyiramasuhuko, seule femme à avoir été inculpée par le TPIR.
Avant d'entendre les derniers arguments oraux des parties, la chambre qui juge Gatete se transportera sur les lieux des faits au Rwanda, du 26 au 30 octobre, indique le TPIR dans sa lettre d'information.
Cette visite n'a pas pu avoir lieu en juillet, suite à l'indisponibilité de l'un des trois juges.
Avant d'être nommé au ministère de la Famille en 1993, Gatete avait dirigé pendant plusieurs années sa commune natale de Murambi (préfecture de Byumba).
Le procureur soutient que l'accusé continuait d'exercer son influence sur la police communale, les milices et les gendarmes, non seulement dans la préfecture de Byumba, mais aussi dans celle, voisine, de Kibungo. Selon l'accusation, l'ancien responsable aurait abusé de cette autorité de fait pour organiser les massacres de Tutsis dans certaines communes des deux préfectures. Ce que nie l'ancien haut fonctionnaire.
Gatete été arrêté le 11 septembre 2002 au Congo-Brazzaville et transféré deux jours plus tard au centre de détention du TPIR.
Il a bouclé sa défense le 29 mars après avoir fait défiler 27 témoins tandis que le procureur avait terminé son accusation le 16 novembre 2009 après avoir cité 22 témoins.
Il fait partie des 5 accusés que le procureur en chef du TPIR, Hassan Bubacar Jallow, avait tenté en vain de renvoyer vers les tribunaux rwandais.
ER/GF
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