Cette nouvelle comparution fait suite à un deuxième amendement de l'acte d'accusation clarifiant les faits portés contre l'officier qui, en 1994, était commandant en second de l'Ecole des sous-officiers (ESO) de Butare.
Originaire de la préfecture de Gisenyi (nord), le capitaine Nizeyimana est accusé d'être l'un des principaux organisateurs du génocide des Tutsis à Butare, une petite ville du sud du Rwanda.
Il aurait notamment, selon la poursuite, confectionné des listes d'intellectuels tutsis à éliminer, et laissé ses hommes violer des femmes et des filles tutsies dans le cadre d'un plan génocidaire.
Après ce troisième plaidoyer de non-culpabilité, juges et parties ont tenu une conférence de mise en état à l'issue de laquelle la chambre a reporté au 17 janvier 2011 l'ouverture du procès, initialement fixée au 1 er novembre.
Pour la semaine prochaine, seul est inscrit au rôle du tribunal le procès de l'ex-ministre de la Jeunesse Callixte Nzabonimana, suspendu depuis la mi-juillet.
Cet ancien dignitaire, qui était membre du Mouvement républicain national pour la démocratie et le développement (MRND) de l'ex-président Juvénal Habyarimana, est accusé d'entente en vue de commettre le génocide, génocide, incitation directe et publique à commettre le génocide, extermination et assassinats.
Il est présenté par le procureur comme le principal instigateur des massacres dans sa préfecture d'origine, Gitarama (centre). Ce qu'il conteste, affirmant que ni lui, ni son parti, le MRND, n'avaient d'influence dans cette région qui était selon lui, le fief du Mouvement démocratique républicain (MDR), une formation de l'opposition.
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