Georges Rutaganda, 52 ans, était vice-président national de la milice Interahamwe, dont les membres furent les principaux bras armés du génocide.
Il était également actionnaire de la tristement célèbre Radio télévision libre des mille collines (RTLM) connue pour ses appels à la haine ethnique avant et pendant le génocide des Tutsi.
Il est mort "de complications soudaines d'une longue maladie", indique un communiqué du TPIR reçu mercredi à l'agence Hirondelle.
L'ancien chef milicien avait été condamné pour génocide et crimes contre l'humanité.
Il était détenu au Bénin depuis juin 2009 en vertu d'un accord entre ce pays et les Nations Unies qui ont créé le TPIR basé à Arusha, dans le nord de la Tanzanie.
Son décès survient après celui de Joseph Nzirorera, un ancien poids lourd du régime de l'ex-président Juvénal Habyarimana, emporté par une longue maladie début juillet alors qu'il citait encore les témoins de sa défense.
Un autre ancien politique, Jean-Bosco Barayagwiza qui avait été condamné à 30 ans de prison, est décédé d'une mort naturelle en avril au Bénin.
En janvier 2007, le pasteur adventiste Elizaphan Ntakirutimana, premier ecclésiastique à avoir été jugé par le TPIR, était emporté par une longue maladie moins d'un mois après avoir terminé sa peine.
Quant à Joseph Serugendo, un autre ancien chef de la milice Interahamwe, il est mort dans un hôpital de Nairobi, au Kenya, en août 2006, après avoir été condamné à 6 ans de prison.
Sa mort suivait celle de l'évêque anglican Samuel Musabyimana décédé en 2003 avant le début de son procès et dont la dépouille fut, conformément à sa dernière volonté, inhumée au Rwanda.
ER/GF
© Agence Hirondelle