Le report a été décidé par la chambre pour donner à l'équipe de défense de l'ancien président du MRND, Mathieu Ngirumpatse, le temps de faire venir d'autres témoins.
L'autre accusé, l'ancien vice-président du parti, Edouard Karemera, a déjà bouclé sa défense.
Depuis la reprise du procès le 18 octobre, l'ancien numéro un du MRND a cité six témoins, portant ainsi le nombre à 21 sur les 35 prévus.
Le dernier des six témoins, un ancien agent des services de renseignements rwandais, Albert Rukerintare, a nié que l'accusé ait pu appeler à l'extermination des Tutsis. « Mathieu Ngirumpatse n'est pas le genre d'homme qui aurait pu faire pareille déclaration, en privé ou en public», a affirmé le témoin.
Inculpés de crimes de génocide et de crimes contre l'humanité, Ngirumpatse et Karemera répondent surtout d'exactions commises en 1994 par des membres de leur parti, en particulier les jeunes, les fameux Interahamwe du MRND.
Ils rétorquent que la partie adverse n'a pas prouvé l'existence de liens de subordination entre eux et les auteurs de ces crimes, fussent-ils des membres du parti.
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