« Les derniers arguments oraux seront plaidés lundi comme prévu », a indiqué jeudi à l'agence Hirondelle, le représentant du procureur dans cette affaire, Drew White.
Cette dernière passe d'armes a été précédée, du 26 au 30 octobre, d'un transport des juges et parties sur les lieux des faits du dossier.
Originaire de la préfecture de Byumba (nord-est), Gatete, un ingénieur agronome de formation, est inculpé de crimes de génocide et de crimes contre l'humanité.
Pendant le génocide de 1994, il était directeur au ministère de la Famille et de la promotion féminine, un poste auquel il avait été nommé une année auparavant après avoir dirigé d'une main de fer, de 1987 à 1993, sa commune natale Murambi.
Il avait été relevé de ses fonctions en même temps que d'autres maires alors accusés, comme lui, de persécuter leurs administrés tutsis.
Le procureur soutient que Gatete continuait, en 1994, d'exercer son influence sur la police communale, les milices et les gendarmes, non seulement dans la préfecture de Byumba, mais aussi dans celle, voisine, de Kibungo (est). Ce que nie l'ancien haut fonctionnaire.
Gatete été arrêté le 11 septembre 2002 au Congo- Brazzaville et transféré deux jours plus tard au centre de détention du TPIR.
Il a bouclé sa défense le 29 mars après avoir fait défiler 27 témoins tandis que le procureur avait terminé son accusation le 16 novembre 2009 après avoir cité 22 témoins.
Il fait partie des 5 accusés que le procureur en chef du TPIR, Hassan Bubacar Jallow, avait tenté en vain de renvoyer vers les tribunaux rwandais.
ER/GF
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