L'ancien dirigeant, qui dépose pour sa propre défense, se trouve dans le box des témoins depuis lundi.
Il a affirmé mercredi que le discours des responsables du MRND, son manifeste, ses statuts et sa devise, véhiculaient un message de paix et d'unité.
Pour lui, les concepts de Hutu modéré et de Hutu extrémiste ne sont qu'une propagande inventée par les partis de l'opposition légale de l'époque et par la rébellion du Front patriotique rwandais (FPR, aujourd'hui au pouvoir) pour salir le camp du président Habyarimana.
Poursuivant la défense du MRND, il a déclaré que son parti prêchait le dialogue et la réconciliation entre les Rwandais. Selon Ngirumpatse, Hutus, Twas et Tutsis, les trois groupes ethniques de ce petit pays, militaient ensemble au sein du parti.
Il a par ailleurs soutenu que le fait de n'avoir pas quitté le Rwanda pendant le génocide procédait plutôt de son amour pour ses concitoyens. Pour avoir fait « un choix difficile dans une situation difficile », il s'est considéré comme un héros, soulignant qu'il ne pouvait abandonner son peuple à son sort.
Inculpé de crimes de génocide et de crimes contre l'humanité, Ngirumpatse qui poursuit son témoignage jeudi, est jugé avec l'ancien vice-président du MRND, Edouard karemera. Ce dernier a terminé sa défense.
Les deux hommes sont accusés de s'être entendus avec d'autres hauts responsables politiques et militaires en vue de commettre le génocide des Tutsis.
Ils répondent par ailleurs d'exactions commises par des membres de leur parti pendant le génocide, en particulier les jeunes.
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