La juge présidente de la chambre Florence Rita Arrey, a précisé que la prochaine session irait jusqu'au 13 mai, en priant la défense de tout mettre en œuvre pour citer ses témoins restants dans ce délai.
Inculpé pour génocide et crimes contre l'humanité, Ndahimana, qui était maire de Kivumu (ouest) en 1994, a déjà fait comparaître 24 témoins à décharge.
L'ancien responsable administratif est surtout accusé d'avoir, avec d'autres, ourdi et supervisé le massacre, le 16 avril 1994, de près de 2.000 Tutsis qui avaient cherché refuge à l'église catholique de Nyange, dans sa commune.
Plusieurs témoins de la défense ont réfuté cette allégation, en affirmant que l'accusé n'avait plus d'autorité dans son entité administrative pendant le génocide.
Selon eux, Ndahimana était impuissant face aux exactions des miliciens qui faisait la pluie et le beau temps, allant même jusqu'à soumettre le propre véhicule officiel du maire à des contrôles et fouilles aux barrages routiers.
Le TPIR a déjà prononcé deux condamnations en rapport avec le massacre de Nyange : un prêtre de la paroisse, l'abbé Athanase Seromba a écopé de la prison à vie tandis que l'homme d'affaires Gaspard Kanyarukiga attend de son procès en appel après avoir été condamné à 30 ans de prison en première instance.
Le tribunal recherche par ailleurs l'ex-inspecteur de police judiciaire (IPJ) à Kivumu, Fulgence Kayishema, également poursuivi pour le massacre de Nyange.
Né en 1952, Ndahimana a été arrêté le 10 août 2009 dans l'est de la République démocratique du Congo (RDC) et transféré au centre de détention des Nations unies à Arusha 11 jours plus tard. Son procès a débuté le 6 septembre 2010.
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