A 68 ans, il quitte le tribunal d'Arusha, non pas pour une retraite méritée, mais pour présider la Cour caribéenne de Justice (CCJ), poste auquel il a été nommé en mars dernier.
Ce bourreau de travail qui peut, à juste titre, se prévaloir d'avoir signé plusieurs jugements et décisions historiques au TPIR, ne devrait cependant pas rompre immédiatement les ponts avec le tribunal des Nations Unies.
En effet, le procès « Karemera », qui aura été sa principale préoccupation pendant ses quatre ans de présidence, est loin d'être terminé. C'est le 22 août que les parties échangeront leurs dernières passes d'armes, avec les réquisitions et plaidoiries. Le juge Byron sera ainsi obligé de revenir, de temps à autre, en Tanzanie, pour des séances de délibérations sur la culpabilité ou non des ex-dirigeants du MRND : l'ancien président du parti, Mathieu Ngirumpatse et l'ancien vice-président, Edouard Karemera.
Ce ne sera pas une première. Le Sri-lankais, Joseph Asoka de Silva, actuellement président de la plus haute juridiction de son pays, planche, parallèlement, sur la rédaction du jugement dans le procès « Militaires II » impliquant quatre officiers parmi lesquels les anciens chefs d'état-major de l'armée et de la gendarmerie, les généraux Augustin Bizimungu et Augustin Ndindiliyimana. Le verdict est attendu le 17 mai.
Avant de rejoindre le TPIR en juin 2004, le juge Byron avait notamment été Président de la Cour Suprême des Caraïbes de l'Est. Il a reçu, en 2002, la Médaille de Chevalier de l'ordre du mérite, des mains de la Reine Elizabeth II.
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