Après la clôture effective des procès en août 2010, des doléances avaient été émises, dont l'examen a conduit aux 97 procès qui doivent être jugés d'ici juillet, selon les chiffres du Service national des juridictions gacacas (SNJG).
La Province du Sud totalise, à elle seule, 48 % de ces affaires qui comprennent notamment des procès en révision pour des personnes rentrées au Rwanda après avoir été condamnées par contumace.
C'est en mars 2005 que les premiers procès devant les gacacas (prononcer gatchatcha) ont démarré dans 106 juridictions pilotes. Le processus a ensuite été étendu à l'ensemble du territoire.
La clôture des tribunaux gacacas été plusieurs fois remise, le plus souvent, à cause de la complexité de certains dossiers et de la découverte de nouveaux faits.
En cinq ans de procès, ces juridictions inspirées de la tradition rwandaise ont jugé 1,5 millions de personnes, selon le gouvernement rwandais.
Elles peuvent prononcer jusqu'à la réclusion criminelle à perpétuité, la peine la plus lourde au Rwanda. Elles sont compétentes pour juger tous les auteurs présumés du génocide, à l'exception des planificateurs aux niveaux national et préfectoral.
Bénévoles, les juges gacacas ne sont pas des magistrats professionnels mais des personnes réputées intègres, élues au sein de la communauté. Certains d'entre eux ont cependant été eux-mêmes accusés de génocide, puis jugés et condamnés ou acquittés. D'autres encore ont été surpris en flagrant délit de corruption par des accusés ou des membres de leur famille.
SRE-ER/GF
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