Ndahimana qui dirigeait la commune de Kivumu, dans la préfecture de Kibuye, a bouclé sa défense au terme de l'audition de son trentième témoin, Anicet Tumusenge, un ancien homme d'affaires vivant actuellement en Belgique.
Tumusenge a affirmé que l'accusé était allé demander au préfet des renforts en avril 1994 en vue d'arrêter les massacres de Tutsis dans sa commune.
Après avoir déclaré la clôture officielle des auditions, la juge présidente, Florence Rita Arrey a informé les parties qu'une visite des lieux serait effectuée au Rwanda du 7 au 10 juin prochain.
L'ancien responsable administratif est notamment accusé d'avoir, avec d'autres personnalités influentes de sa commune, préparé et supervisé à la mi-avril 1994, le massacre de près de 2.000 Tutsis qui avaient cherché refuge à l'église paroissiale de Nyange.
La juge Arrey a par ailleurs demandé au procureur et à la défense de déposer leurs conclusions écrites au plus tard le 25 juillet, dans l'attente des réquisitions et plaidoiries qui seront entendues les 21 et 22 septembre.
Le TPIR a déjà prononcé deux condamnations en rapport avec le massacre de Nyange : un prêtre de la paroisse, l'abbé Athanase Seromba a écopé de la prison à vie tandis que l'homme d'affaires Gaspard Kanyarukiga attend son procès en appel après avoir été condamné à 30 ans de prison.
Le tribunal recherche par ailleurs l'ex-inspecteur de police judiciaire (IPJ) à Kivumu, Fulgence Kayishema, également poursuivi pour le massacre de Nyange.
Né en 1952, Ndahimana a été arrêté le 10 août 2009 dans l'est de la République démocratique du Congo (RDC) et transféré au centre de détention des Nations Unies à Arusha 11 jours plus tard. Son procès s'est ouvert le 6 septembre 2010.
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