27.06.11 - RWANDA/TPIR - LE RWANDA SALUE LA CONDAMNATION D'UNE EX-MINISTRE

Kigali, 27 juin 2011 (FH) - Les milieux officiels rwandais ont salué le jugement prononcé vendredi par le Tribunal pénal international pour le Rwanda (TPIR) dans le procès de l'ex-ministre de la Famille, Pauline Nyiramasuhuko, et cinq autres personnes.

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Première femme jugée pour génocide devant un tribunal international, l'ex-ministre a écopé de la perpétuité après avoir été reconnue coupable d'entente en vue de commettre le génocide, génocide, extermination, viols, persécution, violence à la vie, autres actes inhumains et outrage à la dignité de la personne humaine.

Son fils Arsène Shalom Ntahobali, et l'ancien maire de Muganza, (sud), Elie Ndayambaje ont également été condamnés à la prison à vie. L'ancien maire de Ngoma (sud) Joseph Kanyabashi s'est vu infliger 35 ans de réclusion tandis que les anciens préfets de Butare, Sylvain Nsabimana et Alphonse Nteziryayo ont écopé respectivement de 25 et 30 ans d'emprisonnement.

 « Nous sommes satisfaits (...) Nous estimons que justice a été rendue et que les peines prononcées sont proportionnelles aux crimes commis », a déclaré à l'agence Hirondelle le porte-parole du parquet général à Kigali, Alain Mukurarinda.

Même sentiment de satisfaction de la part d'Ibuka, la principale organisation de survivants du génocide. « Nous saluons la sentence prononcée surtout contre Nyiramasuhuko et son fils Shalom, étant donné que la perpétuité est la peine la plus lourde au TPIR », a indiqué Jean Pierre Dusingizemungu, président d'Ibuka.

Pour lui, ce jugement constitue un signal clair aux suspects de génocide en fuite, notamment à Agathe Kanziga, la veuve de l'ex-président Juvénal Habyarimana, qui vit en France. «Qu'elle sache que personne, même une ancienne première dame, ne peut se moquer indéfiniment de la justice, ni entraver l'action de la justice », a ajouté Dusingizemungu.

 « Même si ce procès a duré plus de 10 ans, nous saluons le jugement rendu...Toute personne qui aime la justice devrait être satisfaite de ces conclusions », a renchéri, sur les ondes de la radio nationale, Jean de Dieu Mucyo, secrétaire exécutif de la Commission nationale de lutte contre le génocide.

ER/GF

© Agence Hirondelle