Poursuivi pour crimes de génocide et crimes de génocide, Ngirabatware est notamment accusé d'avoir incité à l'élimination des Tutsis de sa commune d'origine, Nyamyumba, dans la préfecture de Gisenyi (nord).
La défense a cité son 14ième témoin, une femme désignée par le pseudonyme DWAN 45. Elle a réfuté l'allégation selon laquelle l'accusé aurait distribué des armes dans sa commune.
Déposant tantôt en audience publique, tantôt à huis clos, elle a indiqué qu'elle étudiait au collège de la Trinité dans la commune Nyamyumba.
L'ex-ministre sera seul à l'affiche cette semaine. Il sera rejoint lundi prochain par les deux anciens dirigeants de l'ex-parti présidentiel, le Mouvement républicain national pour la démocratie et le développement (MRND) de feu Juvénal Habyarimana.
Docteur en économie de l'Université de Fribourg, en Suisse, Ngirabatware fut, dans son pays, enseignant à l'Université Nationale du Rwanda (1986-1994), puis ministre du Plan (1990-1994). Durant son exil à partir de juillet 1994, il a travaillé dans différents instituts de recherche au Gabon et en France.
Arrêté en Allemagne le 17 septembre 2007, il se trouve entre les mains du TPIR depuis le 08 octobre 2008.
Le procès a débuté le 22 septembre 2009 et le procureur a bouclé son accusation le 31 août 2010.
L'ex-dignitaire est gendre de Félicien Kabuga, le fugitif le plus recherché par le TPIR.
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