Le président iranien Massoud Pezeshkian a dénoncé un "crime de guerre flagrant" quelques heures après des frappes aériennes israéliennes meurtrières vendredi sur la banlieue sud de Beyrouth, qui ont visé selon l'armée le quartier général du Hezbollah, selon un média officiel.
"Les attaques perpétrées par le régime sioniste dans la banlieue de Beyrouth constituent un crime de guerre flagrant, qui a révélé une fois de plus la nature du terrorisme d'Etat de ce régime", a indiqué M. Pezeshkian, en référence à Israël, dans un communiqué publié par l'agence Irna.
Le gouvernement de la République islamique "sera aux côtés de la nation libanaise et de l'axe de la résistance", a-t-il ajouté.
La formation armée libanaise fait partie de ce que l'Iran appelle l'"axe de la résistance" contre Israël - ennemi juré de la République islamique - qui regroupe les mouvements soutenus par Téhéran dans la région, comme le Hamas palestinien, le Hamas, les rebelles houthis au Yémen ou encore des groupes irakiens.
L'Iran "a exigé une réunion urgente" des dirigeants des États membres de l'Organisation de la coopération islamique, a annoncé l'agence Irna.
A minuit, environ 400 personnes se sont rassemblées autour de la place Palestine, au centre de la capitale, pour protester contre l'attaque israélienne, a constaté un photographe de l'AFP.
L'ambassade d'Iran au Liban a qualifié sur X cette frappe de "dangereuse escalade" qui "change les règles du jeu", assurant que les auteurs de ce "massacre" allaient "recevoir le juste châtiment".
"Il ne fait aucun doute que le régime américain est également complice du régime sioniste et doit être tenu pour responsable", a aussi fustigé le ministère des Affaires étrangères iranien dans un communiqué.
Selon lui, l'appel à une trêve lancé mercredi par Washington et Paris "est une tromperie évidente visant à gagner du temps pour la poursuite des crimes du régime sioniste contre les peuples palestinien et libanais".
L'armée israélienne a annoncé une "frappe précise" sur le "quartier général" du Hezbollah dans la banlieue sud de la capitale libanaise, principal fief du mouvement, qui a fait deux morts et 76 blessés, selon un premier bilan du ministère libanais de la Santé.
Hassan Nasrallah, le chef du Hezbollah était visé par cette frappe selon plusieurs télévisions israéliennes, mais il est indemne, selon une source proche de la formation islamiste libanaise.