Le Conseil de sécurité de l'ONU a ajouté deux responsables des paramilitaires des Forces de soutien rapides (FSR) à la liste des individus soumis à des sanctions en raison de leurs actions au Soudan, a annoncé vendredi la présidence britannique du Conseil.
"Aujourd'hui, en vertu du régime de (la résolution) 1591, le Conseil de sécurité a sanctionné deux commandants des FSR à la suite d'attaques et d'atrocités à motivation ethnique au Soudan", a indiqué sur X la mission britannique à l'ONU.
Il s'agit du commandant des FSR au Darfour-Ouest, le général Abdul Rahman Juma, et du général Osman Mohamed Hamid Mohamed, à la tête du département des opérations du groupe.
Les décisions concernant la modification de la liste des personnes sanctionnées sont prises à huis-clos par un comité spécialisé du Conseil de sécurité constitué des mêmes 15 membres que le Conseil.
Une guerre oppose depuis avril 2023 l'armée soudanaise, dirigée par le général Abdel Fattah al-Burhane, aux FSR de son ex-adjoint, le général Mohamed Hamdane Daglo.
Ce conflit a fait des dizaines de milliers de morts et déplacé plus de 11 millions de personnes, dont 3,1 millions se sont aujourd'hui réfugiées hors de ses frontières, selon l'Organisation internationale pour les migrations.
Le pays vit également l'une des pires crises humanitaires de l'histoire récente, les deux camps étant accusés de crimes de guerre, d'avoir ciblé des civils et d'avoir bloqué l'aide humanitaire.
En raison de la guerre civile au Darfour au début des années 2000, le Conseil de sécurité de l'ONU avait mis en place en 2005 un régime de sanctions visant cette région du Soudan, régulièrement renouvelé depuis.
Il inclut un embargo sur les armes vers le Darfour, et des sanctions individuelles (gel des avoirs, interdiction de voyage) qui concernent désormais cinq personnes.