Washington "rejette catégoriquement" les mandats d'arrêt de la CPI

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"Les Etats-Unis rejettent catégoriquement la décision de la Cour (pénale internationale) d'émettre des mandats d'arrêt contre de hauts responsables israéliens", a réagi jeudi un porte-parole du Conseil de sécurité nationale de la Maison Blanche.

"Nous restons profondément préoccupés par l'empressement du procureur à réclamer des mandats d'arrêt et par les erreurs troublantes dans le processus qui a mené à cette décision", a-t-il ajouté dans une réaction transmise à l'AFP, en répétant que selon Washington "la CPI n'était pas compétente juridiquement dans cette affaire".

Le porte-parole a assuré que Washington "s'entretenait des prochaines étapes avec (ses) partenaires, y compris Israël".

La CPI a émis jeudi des mandats d'arrêt contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, son ex-ministre de la Défense Yoav Gallant et le chef de la branche armée du Hamas Mohammed Deif pour crimes de guerre et crimes contre l'humanité.

Donald Trump n'a pas encore réagi à ces mandats d'arrêt, mais son futur conseiller à la Sécurité nationale Mike Waltz a promis une "réponse forte" au "biais antisémite" de la CPI quand le président élu prêtera serment en janvier.

Au Congrès, les républicains ont unanimement réclamé des sanctions contre l'organisation internationale.

"La Cour pénale internationale a agi de la manière la plus absurde et la plus irresponsable qui soit", a critiqué le puissant sénateur Lindsey Graham, proche de Donald Trump.

"Il est temps que le Sénat américain agisse et sanctionne cet organisme irresponsable", a-t-il affirmé.

Ni les Etats-Unis ni Israël ne sont membres de la CPI, une juridiction permanente chargée de poursuivre et juger des individus accusés de génocide, de crime contre l'humanité et de crime de guerre.

Fondée en 2002, cette institution qui compte aujourd'hui 124 Etats membres n'a prononcé depuis sa création qu'une poignée de condamnations.