Le mandat d'arrêt émis par la Cour pénale internationale contre le chef de la branche armée du Hamas Mohammed Deif est un signe que les victimes sont entendues, a déclaré jeudi une représentante des familles des victimes de l'attaque du Hamas du 7 octobre.
"Ce mandat d'arrêt contre M. Deif est extrêmement important. Cela signifie que la voix de ces victimes est entendue", a déclaré Yael Vias Gvirsman, qui représente les familles de 300 victimes israéliennes de l'attaque.
"Ce tribunal a une grande responsabilité. Pour nous, ce ne sont que les premiers pas. C'est un long processus", a ajouté Mme Gvirsman, qui est également une avocate représentant des victimes à la CPI.
La CPI a émis jeudi un mandat d'arrêt contre Mohammed Deif pour des accusations de crimes de guerre et de crimes contre l'humanité commis lors de l'attaque du Hamas en Israël le 7 octobre.
Israël affirme avoir tué Mohammed Deif mais le Hamas n'a pas confirmé sa mort. La CPI a déclaré que son procureur n'a pas pu déterminer s'il était toujours en vie, c'est pourquoi elle a émis le mandat d'arrêt.
La CPI a également émis des mandats d'arrêt contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et son ancien ministre de la Défense Yoav Gallant.
Les sentiments de ses clients à ce sujet sont "très mitigés", a déclaré Mme Gvirsman devant les journalistes à l'extérieur de la CPI.
"Il y a un certain choc. En ce qui concerne Israël qui fait face à ces mandats d'arrêt, la meilleure chose à faire est de faire face à la réalité", a-t-elle déclaré.
"Un tribunal international a rendu une décision contraignante. Je pense que la meilleure chose à faire maintenant est de coopérer étroitement avec le procureur", a-t-elle ajouté.
M. Netanyahu a qualifié d'"antisémite" la décision de la juridiction, dans un communiqué diffusé par son bureau. "Israël rejette avec dégoût les actions absurdes et les accusations mensongères qui le visent de la part de la (CPI), dont les juges "sont animés par une haine antisémite à l'égard d'Israël", ajoute le texte.