Le Royaume-Uni "respectera ses obligations légales" après la décision de la Cour pénale internationale (CPI) d'émettre des mandats d'arrêt contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, son ex-ministre de la Défense Yoav Gallant et le chef de la branche armée du Hamas Mohammed Deif, a indiqué Dowing Street vendredi.
"Il existe une procédure légale claire qui devrait être suivie, le gouvernement a toujours été clair sur le fait qu'il respecterait ses obligations légales", a indiqué un porte-parole du Premier ministre travailliste Keir Starmer à des journalistes.
"Le Royaume-Uni respectera toujours ses obligations légales, telles que définies par le droit national et le droit international", a-t-il insisté.
Il a toutefois refusé de s'exprimer sur le cas précis du Premier ministre israélien.
La CPI a provoqué la fureur d'Israël en émettant jeudi des mandats d'arrêt sans précédent contre le Premier ministre Benjamin Netanyahu et son ex-ministre de la Défense Yoav Gallant pour crimes de guerre et crimes contre l'humanité.
Un autre mandat de la CPI pour les mêmes motifs vise Mohammed Deif, chef de la branche armée du Hamas dont l'attaque sanglante le 7 octobre 2023 sur le sol israélien a été suivie d'une offensive militaire israélienne dans la bande de Gaza, ravagée par des bombardements massifs depuis.
Le Royaume-Uni a signé en 1998 le Statut de Rome, le traité international ayant créé la CPI, et l'a ratifié trois ans plus tard.
Le pays n'a toutefois jusqu'ici jamais eu à utiliser la procédure nationale établie pour faire appliquer des mandats d'arrêt émis par la CPI, aucun individu visé par un tel mandat n'ayant mis le pied sur le territoire britannique.
Cette procédure prévoit que lorsque le gouvernement reçoit une requête de la CPI pour arrêter et lui livrer une personne, il doit transmettre cette demande à l'"officier judiciaire approprié", qui délivre alors le mandat d'arrêt.
Jeudi, juste après l'émission par la CPI de ces mandats d'arrêts, Downing Street avait affirmé que Londres "respecte l'indépendance" de la Cour, mais insisté sur le fait qu'il n'y avait "pas d'équivalence morale" entre Israël et le Hamas.