Les mandats d'arrêt de la Cour pénale internationale (CPI) contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et son ex-ministre de la Défense Yoav Gallant sont "une instrumentalisation politique de la justice et une offense à toutes les démocraties", a réagi vendredi le Crif sur X.
"Ceux qui se réjouissent en France des mandats d'arrêt émis par la CPI ne veulent pas voir à quel point cette décision est une menace pour toutes les démocraties", estime le Conseil représentatif des institutions juives de France.
La CPI a provoqué la fureur d'Israël en émettant jeudi des mandats d'arrêt sans précédent contre le Premier ministre Benjamin Netanyahu et son ex-ministre de la Défense Yoav Gallant pour crimes de guerre et crimes contre l'humanité.
Un autre mandat de la CPI pour les mêmes motifs vise Mohammed Deif, chef de la branche armée du Hamas dont l'attaque sanglante le 7 octobre 2023 sur le sol israélien a été suivie d'une offensive militaire dans la bande de Gaza, ravagée par des bombardements massifs depuis.
La France "prend acte" de ces mandats d'arrêt, a déclaré vendredi le porte-parole du ministère des Affaires étrangères.
"Quel crédit accorder à une institution qui met de fait en équivalence les agissements d'une organisation terroriste et ceux d'une démocratie attaquée ?", interroge le Crif sur X.
"En Israël, comme en France et dans tous les pays où domine l'Etat de droit, ce sont les juridictions nationales qui jugent des agissements des dirigeants", poursuit-il.
Selon le Crif, l'émission de ces mandats d'arrêt contre Benjamin Netanyahu et Yoav Gallant "ne contribue pas à la paix et jette un discrédit supplémentaire sur les institutions internationales".