Les Etats-Unis sanctionnent un ancien général colombien pour violation des droits de l'homme

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Les Etats-Unis ont annoncé vendredi prendre des sanctions contre un général colombien à la retraite, Mario Montoya Uribe, accusé de violations des droits de l'homme.

Les sanctions américaines lui interdisent, ainsi qu'à ses proches, de se rendre aux Etats-Unis.

"Il existe des preuves crédibles que, pendant son mandat, M. Montoya a été impliqué dans des exécutions extrajudiciaires de civils, qui ont été faussement déclarées comme des morts au combat pendant le conflit armé interne de la Colombie", selon un communiqué du département d'Etat américain.

Mario Montoya Uribe a été chef d'état-major de l'armée de terre à partir de 2006 et était l'un des officiers supérieurs les plus proches du président de droite Alvaro Uribe (2002-2010), qui menait alors une féroce offensive contre la guérilla des FARC.

Un tribunal spécial en Colombie a formellement inculpé en 2023 ce général à la retraite de crimes contre l'humanité pour sa responsabilité dans le meurtre et la disparition de 130 civils présentés à tort comme des guérilleros morts au combat.

"Les Etats-Unis sont fiers de soutenir la mise en oeuvre de l'accord de paix en Colombie depuis sa signature en 2016. Nous nous joignons au peuple colombien pour commémorer son huitième anniversaire en novembre prochain", ajoute le texte.

L'accord de 2016 avec la guérilla marxiste des Forces armées révolutionnaires de Colombie, alors la plus puissante guérilla d'Amérique latine, a permis de réduire un moment la violence dans le pays.

Mais le conflit interne s'est de nouveau intensifié ces dernières années en raison des opérations des groupes dissidents des FARC, de la guérilla guévariste de l'ELN (Armée de libération nationale) et du cartel du Clan del Golfo, entre autres groupes armés.