Apologie du terrorisme: Retailleau estime que la gauche doit se "dissocier" de LFI

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Le ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau a jugé dimanche "innommable" la proposition de loi LFI visant à supprimer du code pénal le délit d'apologie du terrorisme, et appelé la gauche à "se dissocier définitivement" des Insoumis.

"J'appelle vraiment ceux qui sont de gauche (...) ceux qui ont encore une conscience politique, ceux qui tiennent à la République, (...) à se dissocier définitivement des Insoumis" a déclaré M. Retailleau à la presse, juste après un discours devant la convention annuelle du Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif).

Le délit d'apologie du terrorisme avait été mis en oeuvre et "soutenu, par deux hommes de gauche, Manuel Valls, qui l'avait préparé, et Bernard Cazeneuve, qui l'avait défendu dans les hémicycles de l'Assemblée nationale et du Sénat", a indiqué M. Retailleau.

"C'est innommable" de vouloir le supprimer, a-t-il indiqué, en parlant de la proposition de loi La France insoumise.

Le texte dénoncé par M. Retailleau a été déposé par le député LFI du Nord Ugo Bernalicis et ses collègues LFI.

Il veut supprimer le délit d'apologie du terrorisme créé par une loi de 2014, estimant qu'en la matière suffit "la loi du 29 juillet 1881 traitant des faits relevant des délits d'apologie de crime, d'apologie de crime de guerre, d'apologie de crime contre l'humanité".

Le premier secrétaire du PS Olivier Faure a déjà critiqué la proposition de loi LFI, estimant qu'il était "impératif de protéger les libertés publiques mais aussi de protéger les Français du fanatisme et des appels à la violence et à la haine".

Dans son discours en clôture de la convention du Crif, M. Retailleau a dénoncé l'antisémitisme "de souche islamiste", auquel est venu "se greffer" le "clientélisme électoral de ceux qui font de la cause palestinienne un argument de campagne électoraliste" et "ont choisi de vendre leur honneur, de brader nos valeurs".

Le Crif organisait dimanche à Paris sa 14ème convention annuelle. La présidente de la région Ile-de-France Valérie Pécresse s'est également exprimée lors de la séance de clôture, à laquelle assistaient également le directeur général de la police nationale, le préfet de la région Ile de France et le préfet de police de Paris.