Le Premier ministre français Michel Barnier a réaffirmé mardi que la France "appliquera rigoureusement (...) les obligations qui lui incombent" vis-à-vis du mandat d'arrêt émis par la Cour pénale internationale (CPI) à l'encontre du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu.
"La France appliquera rigoureusement, comme elle l'a toujours fait, les obligations qui lui incombent au titre du droit international" a déclaré devant l'Assemblée nationale le chef du gouvernement, sans dire toutefois de façon explicite si Paris procéderait à l'arrestation du dirigeant israélien s'il se rendait sur le territoire français.
La présidente de l'Assemblée nationale Yaël Braun-Pivet a estimé mardi qu'en tant que signataire du statut de la Cour pénale internationale, la France "doit appliquer les règles" et arrêter le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu s'il venait sur le territoire hexagonal.
La Cour pénale internationale, à laquelle Israël n'a pas adhéré et dont les États-Unis se sont retirés, a lancé jeudi des mandats d'arrêt à l'encontre de M. Netanyahu, de son ancien ministre de la Défense Yoav Gallant et du chef de la branche armée du Hamas palestinien Mohammed Deif pour crimes de guerre et crimes contre l'humanité.
"Cette Cour opère (...) de manière indépendante, une indépendance à laquelle nous sommes, nous, République française, très attachés", a ajouté Michel Barnier. "Nous n'avons donc pas à commenter ces décisions, ni pour soutenir, ni pour condamner".
Paris avait "pris acte" jeudi de ces mandats d'arrêt, rappelant "son attachement au travail indépendant de la Cour" mais sans dire explicitement si la France procéderait à l'arrestation de ces personnes si elles venaient en France.
L'Italie et le Royaume-Uni ont en revanche immédiatement annoncé qu'ils respecteraient leur engagement auprès de la CPI.
A l'inverse, la Hongrie a invité le chef du gouvernement israélien en signe de défiance.