Les Etats-Unis ont fait part jeudi de leur désaccord avec les conclusions du rapport de l'ONG Human Rights Watch (HRW) accusant Israël, allié de Washington, "d'actes de génocide" dans la bande de Gaza en privant la population palestinienne d'un accès adéquat à l'eau.
"Pour déterminer qu'il s'agit d'un génocide, le critère juridique est incroyablement élevé et nous sommes ainsi en désaccord avec les conclusions de cette hypothèse", a dit à la presse Vedant Patel, porte-parole adjoint du département d'Etat américain.
"Cela n'enlève pas le fait qu'il y a une crise humanitaire catastrophique à Gaza", a-t-il ajouté.
Human Rights Watch et Médecins sans frontières ont ajouté jeudi leurs voix aux accusations imputant un génocide ou des actes de nature génocidaires à Israël pour sa conduite de la guerre à Gaza. La diplomatie israélienne a dénoncé des "mensonges".
Dans un communiqué accompagnant son enquête, HRW accuse spécifiquement les autorités israéliennes de priver "intentionnellement les civils palestiniens de l'enclave d'un accès adéquat à l'eau, ce qui a probablement causé des milliers de morts".
Ces accusations interviennent deux semaines après celles de "génocide" formulées par Amnesty International, des conclusions déjà jugées "infondées" par Washington.
Jeudi, Médecins sans frontières (MSF) a également publié un rapport accusant Israël de "nettoyage ethnique" dans sa guerre menée à Gaza après l'attaque sanglante du Hamas sur le sol israélien le 7 octobre 2023.
MSF affirme avoir étudié 41 attaques contre le personnel de son organisation, y compris des frappes aériennes sur des centres médicaux et des tirs contre des convois humanitaires.
"Même dans leur rapport, ils soulignent clairement qu'ils n'ont pas l'autorité légale pour déterminer une intentionnalité" de ces frappes visant MSF, a déclaré Vedant Patel.
"Mais nous continuons d'être reconnaissant envers le rôle important joué par les organisations de la société civile, notamment Médecins sans frontières, et nous sommes profondément inquiets quant à l'ampleur des dommages causés aux civils dans ce conflit", a dit le porte-parole adjoint de la diplomatie américaine.