L'Inde et le Bangladesh commencent à renvoyer des pêcheurs détenus

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L'Inde et le Bangladesh ont commencé à renvoyer dans leurs pays respectifs 185 pêcheurs incarcérés, après un accord conclu en dépit des relations diplomatiques tendues entre ces deux voisins, ont annoncé des responsables des ministères des Affaires étrangères des deux pays.

Dacca va libérer au total 95 pêcheurs indiens et New Delhi 90 pêcheurs bangladais, la remise s'effectuant en mer par des garde-côtes.

Le ministère des Affaires étrangères de New Delhi a indiqué que ces pêcheurs avaient été arrêtés après avoir pénétré "par inadvertance" dans les eaux bangladaises.Plusieurs pêcheurs bangladais ont été appréhendés par les autorités indiennes dans des circonstances similaires.

Certains d'entre eux sont détenus depuis le mois de septembre dernier.

"L'échange mutuel de pêcheurs et de leurs navires a été organisé en gardant à l'esprit les considérations humanitaires et de subsistance des communautés de pêcheurs", a déclaré jeudi le ministère indien des Affaires étrangères dans un communiqué.

Touhid Hossain, chargé des Affaires étrangères au sein du gouvernement intérimaire du Bangladesh, a estimé que les échanges seront terminés dimanche, selon le journal bangladais Prothom Alo, rapportant ses propos dans son édition de vendredi.

Deux navires de pêche bangladais immobilisés en Inde et six bateaux de pêche indiens au Bangladesh seront également échangés, selon des médias bangladais.

Les relations entre les deux pays sont tendues depuis le renversement, en août dernier, de l'ex-Première ministre autocratique Sheikh Hasina, après plusieurs semaines de manifestations.

Le gouvernement nationaliste hindou de New Delhi était l'un des principaux soutiens de Mme Hasina, qui s'est enfuie en hélicoptère en Inde après sa chute.

En décembre, le Bangladesh a demandé à l'Inde son extradition afin que l'ex-Première ministre soit jugée pour "massacres, meurtres et crimes contre l'humanité".

L'arrestation en novembre dernier au Bangladesh d'un moine hindou connu, accusé de sédition, a accru les tensions.

Les partisans nationalistes hindous du Premier ministre indien Narendra Modi ont exhorté son gouvernement à adopter une position plus dure à l'encontre de Dacca.