La police malaisienne a arrêté vendredi 196 migrants "supposément Rohingya" de Birmanie après le naufrage de leur bateau près de l'île de Langkawi, du nord du pays.
Le groupe était composé de 68 hommes, 57 femmes, 32 garçons et 39 filles, selon la police.
"Tous seraient issus du groupe ethnique des Rohingyas, qui auraient quitté la Birmanie par bateau, il y a environ dix jours", a déclaré le chef de la police de Langkawi, Shariman Ashari, dans un communiqué.
Ils ont été dirigés vers le service de l'immigration de Langkawi et ont subi des examens de santé, a-t-il ajouté.
Dans le même temps, l'Agence malaisienne de surveillance maritime (MMEA) a déclaré avoir intensifié ses patrouilles pour localiser les bateaux transportant des migrants originaires de Birmanie.
Dans un communiqué, son directeur général Mohd Rosli Abdullah explique que "deux autres bateaux transportant des migrants de Birmanie" seraient encore en mer, mais que "leur localisation exacte demeure encore inconnue".
"Nous sommes également en contact avec les autorités thaïlandaises afin d'identifier les mouvements des bateaux transportant les migrants ", a-t-il précisé.
Les Rohingyas, majoritairement musulmans, sont persécutés en Birmanie et des milliers d'entre eux risquent leur vie chaque année dans de longues et dangereuses traversées en mer pour tenter d'atteindre la Malaisie ou l'Indonésie.
En cas d'arrestation, ils sont généralement envoyés dans des centres de détention, dénoncés par les organisations de défense des droits comme surpeuplés et insalubres.
En octobre, plus de 150 Rohingyas, dont des enfants, avaient été secourus après plusieurs jours d'errance en mer au large d'Aceh, à la pointe nord de l'Indonésie.
Le procureur de la Cour pénale internationale (CPI) a déposé au mois de novembre une requête pour un mandat d'arrêt contre Min Aung Hlaing, chef de la junte en Birmanie, pour crimes présumés contre l'humanité contre la minorité rohingya.