Un influenceur algérien jugé à Montpellier le 24 février

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Un influenceur algérien interpellé dimanche après une vidéo TikTok dénoncée par le maire de Montpellier et le préfet de l'Hérault comme incitant à la haine sera jugé le 24 février, a annoncé mardi le parquet.

Une vidéo publiée sur TikTok par ce "ressortissant algérien de 59 ans en situation régulière", selon le parquet, avait fait l'objet le 4 janvier d'un signalement par le maire Michaël Delafosse et le préfet François-Xavier Lauch.

Après l'ouverture d'une enquête du chef de "provocation publique et directe et non suivie d'effet à commettre un crime ou un délit", l'homme avait été interpellé "sans difficulté" dès le lendemain, selon le procureur de Montpellier, Fabrice Belargent, qui a précisé mardi dans un communiqué qu'il serait jugé à Montpellier le 24 février.

Au moment où plusieurs autres Algériens ou Franco-Algériens sont dans le viseur des autorités françaises pour des vidéos haineuses sur internet, les investigations ont permis de déterminer qu'il "possédait un compte TikTok suivi par 168.000 personnes" et une chaîne YouTube, selon le procureur.

Dans un premier temps, le parquet avait indiqué que cet homme surnommé Doualemn avait déclaré "tuez-le, laissez-le souffrir", en évoquant un manifestant algérien anti-régime, mais "les traductions réalisées par deux interprètes expertes (...) établissaient que les mots +tuez-le+ n'avaient pas été prononcés dans la vidéo signalée", précise mardi M. Belargent.

Elle "ne contenait pas davantage un appel à tuer une personne nommée +Cohen+", a-t-il ajouté.

"Le mis en cause appelait en revanche à donner une sévère correction, à frapper un homme semblant résider en Algérie", poursuit le procureur, selon qui "l'intéressé a reconnu la matérialité des faits en indiquant qu'il était sous l'influence d'un traitement de substitution aux stupéfiants". Une expertise psychiatrique a donc été diligentée.

A Grenoble lundi, un autre influenceur, "Imad Tintin", a été placé en détention provisoire après le renvoi de son procès au 5 mars.

A Brest, Youcef A., baptisé "Zazou Youssef" sur TikTok, a lui aussi été placé en détention provisoire et sera jugé le 24 février pour apologie du terrorisme.

Le procureur de Montpellier a par ailleurs indiqué à l'AFP qu'une enquête pour "contestation de crime contre l'humanité et provocation à la haine raciale" avait été ouverte après la réception, lundi, d'un autre signalement d'une vidéo TikTok par le maire de Montpellier, cette fois visant un Montpelliérain niant notamment l'existence des chambres à gaz.