Lundi, la CPI a confirmé les charges de crimes contre l'humanité contre les deux hommes, ainsi qu'à l'encontre du député William Ruto et du journaliste Joshua Sang. Tous les quatre sont inculpés pour le rôle qu'ils auraient joué dans les violences post-électorales ayant secoué le pays en 2007-2008. Kenyatta et Ruto sont des candidats déclarés à l'élection présidentielle de 2013.
Les deux plus grands quotidiens kényans avaient estimé hier dans leurs éditoriaux que Kenyatta et Muthaura devaient démissionner. "Une personne accusée de crimes ne peut pas être autorisée à rester à son poste tant qu'elle n'a pas été lavée de tout soupçon", estimait l'éditorialiste de The Nation.
Par ailleurs, trois électeurs et deux organisations non gouvernementales sont allées en justice pour essayer d'empêcher Uhuru Kenyatta et William Ruto de se présenter à la prochaine élection présidentielle. Selon The Nation, ils invoquent l'article 6 de la constitution sur l'intégrité et le leadership, en vertu duquel les deux hommes ne pourraient pas, affirment les pétitionnaires, se présenter.
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