Trêve à Gaza: RSF réclame des "sanctions pour les crimes de l'armée israélienne"

1 min 23Temps de lecture approximatif

L'association Reporters sans Frontières (RSF) réclame "l'ouverture des frontières" et "des sanctions pour les crimes commis par l'armée israélienne", dans un communiqué publié mercredi après l'annonce d'un accord sur un cessez-le-feu à Gaza.

"En un an et trois mois de guerre à Gaza, l'armée israélienne a tué plus de 150 journalistes palestiniens dont au moins 41 dans l'exercice de leurs fonctions", dénonce dans ce texte Thibaut Bruttin, directeur général de RSF.

"Le cessez-le-feu conclu le 15 janvier entre Israël et le Hamas doit permettre d'ouvrir l'accès du territoire aux journalistes", estime-t-il.

Cet accord "interrompt plus de quinze mois de guerre qui ont fait de la Palestine le territoire le plus dangereux au monde pour les journalistes", poursuit ce responsable.

"Après l'accord de cessez-le-feu, le travail des reporters locaux et internationaux est plus crucial que jamais. Il accompagnera celui de la justice. Pour cela, les journalistes internationaux doivent au plus vite accéder de manière indépendante au territoire assiégé", insiste-t-il.

RSF somme les autorités israéliennes "d'autoriser d'urgence l'hospitalisation du journaliste d'Al-Jazeera Fadi al-Wahidi hors de la bande de Gaza".

Ce journaliste a été grièvement blessé le 9 octobre 2024 lors d'un reportage dans le camp de Jabalia, au nord de la bande de Gaza, mais "les autorités israéliennes continuent de refuser son transfert vers un hôpital à l'étranger, en dépit des appels répétés de RSF", déplore l'association, qui indique que "deux photojournalistes palestiniens, Haytham Abdel Wahed et Nidal al-Wahidi, sont portés disparus depuis le 7 octobre 2023".

L'association, qui "a déposé quatre plaintes auprès de la Cour pénale internationale (CPI) depuis le 7 octobre 2023, réitère son appel à la CPI de poursuivre les auteurs des crimes internationaux contre les journalistes à Gaza".

"Le contexte de guerre a donné au gouvernement d'extrême-droite israélien l'opportunité de raffermir son emprise sur le paysage médiatique", conclut RSF, qui rappelle avoir dénoncé dans une tribune publiée sur Haaretz, The Seventh Eye, et Le Monde, "des projets de lois liberticides pour les médias et un contexte d'intimidation contre les journalistes israéliens critiques de l'action de leur gouvernement".