Azerbaïdjan: début du procès de séparatistes arméniens du Karabakh

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L'Azerbaïdjan a ouvert vendredi les procès de 16 séparatistes arméniens accusés notamment de "crimes de guerre" et qui dirigeaient l'enclave sécessioniste du Karabakh avant sa reprise en septembre 2023 par l'armée azerbaïdjanaise.

La reconquête de toute la région du Karabakh, située dans l'ouest de l'Azerbaïdjan, a mis fin à trois décennies de conflit et entraîné la fuite de plus de 100.000 Arméniens qui vivaient dans les zones tenues par les séparatistes.

Bakou a ensuite arrêté plusieurs responsables arméniens. Vendredi, le procès de 15 d'entre eux, accusés notamment de crimes de guerre, de tortures et de déplacements forcés de population, a débuté à Bakou, la capitale azerbaïdjanaise.

Les anciens présidents séparatistes du Karabakh, Arkadi Ghoukassian, Bako Sahakian et Araïk Haroutiounian figurent parmi les accusés.

La première audience préléminaire d'un procès distinct, celui de Rouben Vardanian, un ancien banquier qui a dirigé la région séparatiste entre novembre 2022 et février 2023, a aussi eu lieu vendredi.

Cet homme qui avait fortune en Russie est notamment accusé de tortures, de mercenariat et de terrorisme. Il risque la prison à vie.

Lui rejette ces accusations. "Je réitère et déclare une fois de plus mon innocence totale et celle de mes compatriotes arméniens également détenus comme prisonniers politiques", a-t-il affirmé dans une déclaration diffusée jeudi par sa famille.

Les deux audiences se sont déroulées vendredi à huis clos, seul les médias d'Etat azerbaïdjanais étant autorisés à y assister.

La cour a rejeté une demande des avocats des accusés qui souhaitaient que les deux procès soient fusionnés, selon ces médias.

Pour sa part, l'Arménie a condamné à plusieurs reprises l'arrestation des dirigeants séparatistes, et a réclamé leur libération.

L'année dernière, le ministère arménien des Affaires étrangères avait assuré que l'Arménie "ferait tout son possible pour protéger les droits des représentants" du Karabakh, "arrêtés illégalement" selon Erevan.