La lettre a été envoyée à la veille du 19ème sommet de l'Union Africaine (UA) qui se tient dimanche et lundi dans la capitale éthiopienne, Addis- Abeba.
Après avoir salué la désignation en décembre de la Gambienne Fatou Bensouda comme nouvelle procureure de la cour, les 34 organisations signataires disent espérer « que les États africains et l'UA lui apporteront leur soutien, tout en respectant pleinement son indépendance ».
« Plusieurs suspects contre lesquels la Cour a émis des mandats d'arrêt n'ont toujours pas été arrêtés et remis à la Cour, en relation avec les situations en Ouganda, en République démocratique du Congo, dans la région du Darfour au Soudan et en Libye », fait remarquer la lettre.
« Face à ces défis, et du fait que toutes les situations faisant actuellement l'objet d'enquêtes à la CPI se trouvent en Afrique, le soutien renouvelé des États africains et de l'UA est de la plus haute importance », estiment ces organisations africaines.
Elles appellent l'Union africaine à « reconsidérer la création d'un bureau de liaison de la CPI à Addis Abeba », car à leur avis, « un tel bureau contribuerait grandement à consolider la compréhension et les relations entre la CPI et l'UA ».
Les signataires appellent Etats africains parties à la CPI à « observer les obligations de coopération au regard du Statut de la CPI .»
Sous le coup d'un mandat d'arrêt de la CPI, le président soudanais Omar El-Béchir se déplace sans s'inquiéter dans des Etats du continent ayant ratifié le statut de Rome instituant la cour. L'UA africaine a demandé aux Etats africains de ne pas exécuter le mandat contre Béchir.
« Une pleine coopération avec la CPI et le respect des décisions de la Cour sont d'une importance capitale pour préserver l'efficacité de la Cour et sa capacité à rendre justice », conclut la lettre.
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