Des frappes russes de missiles, de bombes aériennes et de drones en Ukraine ont fait jeudi au moins trois morts et plus de 50 blessés dans trois régions du pays, selon les autorités locales ukrainiennes.
Le parquet régional de Donetsk (est) a fait état d'un mort et de trois blessés civils à la suite de l'attaque de la ville de Kostiantynivka par des bombes planantes russes.
Cette cité, située à quelques kilomètres seulement du front et servant de garnison à l'armée ukrainienne, est souvent la cible des attaques de Moscou.
Un peu plus au nord, une femme de 54 ans a été tuée dans par un drone explosif près de la ville de Koupiansk, région de Kharkiv, zone exposée aux assaut russes constants, avait déclaré le gouverneur local.
De leur côté, les secours dans la grande ville de Zaporijjia (sud-est) ont affirmé qu'une personne avait été tuée et 51 autres blessés, dont quatre pompiers et un enfant de deux mois, lors d'attaques de missiles et de drones pendant la nuit.
Les secouristes ont publié des images d'un bâtiment détruit et d'un camion de pompiers endommagé qui, selon eux, ont été touchés lors d'une seconde attaque sur site, selon les autorités.
"Nous avons besoin de plus de sanctions contre la Russie, de plus de systèmes de défense aérienne pour protéger nos villes et nos communautés, et de plus d'armes pour nos guerriers sur les lignes de front", a déclaré le président ukrainien Volodymyr Zelensky sur Telegram, suite à cette série d'attaques.
Ivan Fedorov, gouverneur de la région de Zaporijjia, a précisé que la région avait été la cible de 361 frappes sur 10 localités en 24 heures, dont quatre au missile sur la ville de Zaporijjia et 188 aux drones.
Le parquet régional a annoncé avoir ouvert une enquête préliminaire pour crimes de guerre.
L'armée russe a intensifié ses attaques sur le sud de l'Ukraine ces derniers mois et multiplié ses frappes sur Zaporijjia, une ville qui comptait 700.000 habitants avant la guerre et continuer son offensive sur la région de Donetsk.
Alors que l'offensive russe doit entrer fin février dans sa quatrième année, les deux camps se sont efforcés ces derniers temps de cimenter leurs positions en vue du retour au pouvoir du président américain Donald Trump.
Investi lundi, ce dernier a assuré mercredi qu'il n'aurait "pas d'autre choix que d'imposer de hauts niveaux de taxes, de droits de douane et de sanctions sur tout ce que la Russie vend aux États-Unis et à d'autres pays" si Moscou ne concluait pas d'accord avec l'Ukraine "maintenant".
Les États-Unis ont déjà imposé plusieurs salves de sanctions et embargos sur les importations depuis la Russie, qui se sont très nettement réduites, passant de 4,3 milliards de dollars de janvier à novembre 2023, à 2,9 milliards sur la même période l'an dernier.