La branche armée du Hamas confirme la mort de son chef, revendiquée par Israël en 2024

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La branche armée du mouvement islamiste palestinien Hamas a confirmé jeudi la mort de son chef, Mohammed Deif, qu'Israël affirme avoir tué le 13 juillet 2024 dans une frappe dans le sud de la bande de Gaza.

Abou Obeida, porte-parole des Brigades Ezzedine al-Qassam, a annoncé dans un communiqué "le martyre du commandant Mohammed Deif (...) parmi d'autres responsables", sans plus de précision.

Début août, l'armée israélienne avait annoncé la mort de Deif dans un raid près de trois semaines plus tôt, l'accusant d'avoir "dirigé, planifié et exécuté" l'attaque du 7 octobre 2023 lancée à partir de la bande de Gaza contre Israël et ayant déclenché la guerre en cours.

Jusqu'à jeudi, le Hamas n'avait jamais confirmé sa mort.

Deif était devenu chef des Brigades al-Qassam en 2002. Il a été l'un des hommes les plus recherchés par Israël pendant près de trois décennies, et figurait sur la liste américaine des "terroristes internationaux" depuis 2015.

De son vrai nom Mohammed Diab al-Masri, il est né dans le camp de réfugiés de Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza, en 1965.

Dans des vidéos, il est parfois apparu masqué ou montré en silhouette, tandis que de rares photographies ont circulé de lui. En janvier 2024, Israël avait publié une photo de lui le montrant avec un oeil manquant, sans préciser quand elle avait été prise.

Ses ennemis le surnommaient le "chat aux neuf vies" en raison de ses nombreux contacts rapprochés avec la mort. En 2014, Israël avait tué sa femme et son fils de sept mois.

Deif aurait joué un rôle clé dans l'immense réseau de tunnels construit sous Gaza. En mai 2024, le procureur général de la Cour pénale internationale avait demandé un mandat d'arrêt contre lui, aux côtés de Yahia Sinouar, chef du Hamas à Gaza, pour crimes de guerre et crimes contre l'humanité.

Sinouar, considéré comme le cerveau de l'attaque du 7 octobre 2023, a été tué le 16 octobre dernier par des soldats israéliens.

Le chef de la branche politique du mouvement, Ismaïl Haniyeh, en exil à Doha, a pour sa part été tué fin juillet à Téhéran dans une explosion revendiquée par Israël.