Le projet de Trump pour Gaza: "révoltant", "illégal", dit Amnesty International

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Le projet de Donald Trump d'une prise de contrôle américaine de Gaza et d'un déplacement de sa population est "épouvantable" et "illégal", a dénoncé mercredi l'ONG Amnesty International, s'inquiétant de la nature "incendiaire" des propos du président américain.

"Les déclarations du président Trump appelant au déplacement forcé des Palestiniens hors de la bande de Gaza occupée doivent être condamnées largement et sans équivoque", a soutenu la secrétaire générale de l'organisation, Agnès Callamard, dans un communiqué.

"Le langage utilisé (par Donald Trump) est incendiaire, scandaleux, et sa proposition constitue une violation flagrante du droit international", a-t-elle dénoncé.

Le président américain a annoncé mercredi, à la stupeur générale, vouloir prendre "le contrôle" de la bande de Gaza dévastée par la guerre et déplacer ses habitants en Jordanie ou en Egypte, malgré l'opposition de ces pays et des Palestiniens eux-mêmes.

Ce projet, qu'Amnesty International qualifie de "révoltant" et "illégal", a été condamné par de nombreux pays et par l'ONU, au moment où doivent reprendre les délicates négociations sur la poursuite de la trêve entre Israël et le Hamas.

"Face aux dangereuses menaces du président Trump, il est plus important que jamais que le reste de la communauté internationale rejette catégoriquement ces propositions, et accélère les efforts diplomatiques, conformément au droit international", a défendu la secrétaire générale de l'ONG.

"Tout projet visant à expulser de force des Palestiniens hors du territoire occupé est un crime de guerre, et s'il est commis dans le cadre d'une attaque généralisée ou systématique contre la population civile, il constituerait un crime contre l'humanité", a affirmé Agnès Callamard.

Comme d'autres ONG, Amnesty International accuse Israël de "commettre un génocide" contre les Palestiniens de Gaza, depuis le début de la guerre déclenchée par l'attaque sans précédent du mouvement islamiste palestinien Hamas le 7 octobre 2023. Une mise en cause rejetée avec force par le gouvernement israélien.

"Aucun État n'a le droit de traiter une population protégée vivant sous occupation comme un pion dans un jeu d'échecs géopolitique", a-t-elle fustigé, accusant le président américain de "déshumaniser dangereusement" les Palestiniens de Gaza.